« No stone shall be unturned » – (« Rien ne doit être négligé »)

-Kleber Silva, 2018, Visite de la Mine de Moanda

1. RMP/COMILOG  ET LE PARADIGME DE LA PRODUCTION PAR VOIE SECHE

L’expertise et le professionnalisme de RMP se sont imposés préalablement depuis 2008 dans la mécanique des Engins divers, la maintenance Industrielle, et l’instrumentation des systèmes d’acquisition des données.
En tant que Sous-TraItance de la Comilog, RMP a su investir dans la compétence et le professionnalisme de son personnel qualifie pour offrir une expertise aujourd’hui avérée dans la production du minerai.

En tant que Sous-Traitance de la Comilog, RMP a su investir dans la compétence et le professionnalisme de son personnel qualifie pour offrir une expertise aujourd’hui avérée dans la production du minerai. Le traitement du minerai se faisait avant  essentiellement par le lavage.C’est-à-dire qu’après extraction, le minerai est traité dans une laverie, pour y être concassé, broyé, lavé et trié, avant d’être expédié au complexe Industriel de Moanda (CIM), pour y être enrichi. Mais mars 2018 va marquer un tournant de la Comilog qui va révolutionner la production par une nouvelle technique de production du minerai par Criblage à sec, realise par voie sèche (MVS). C’est ce que nous appelons ici le paradigme révolutionnaire de la voie sèche.

Production du Menerai par Cliblage a Sec – Plateau B46

 

2. LE CONTEXTE D’EMERGENCE DU TOURNANT MVS : « NO STONE SHALL BE UNTURNED » ( » RIEN NE DOIT ETRE NEGLIGE »)

La toute première visite de la mine du Plateau de Bangoumbe dans la ville gabonaise de Moanda par Kleber DE SOUZA E SILVA, le Directeur général de la société ERAMET/COMILOG MANGANESE,  en mars 2018 a constitué un tournant majeur dans le changement paradigmatique des techniques  de production du minerai de Manganèse(Mg). Il est d’abord frappe d’étonnement de voir du minerai résiduel sur des chantiers. On l’expliquera que ce minerai est « Trop rocheux pour être traité dans les installations actuelles »,  « No stone shall be unturned » va-t-il repondre (« Rien ne doit être négligé »). Dans le souci de ne pas gaspiller la ressource, le nouveau patron de la Division Mines et Métaux proposera de valoriser par le criblage à sec cette partie du gisement.

Une vertitable aubene pour l’entreprise qui entend augmenter les  volumes de production de minerai de manganèse : de trois à quatre millions de tonnes par an à l’époque, en route pour six à fin 2020 et sept millions de tonnes en 2021. Il doit aussi permettre de décongestionner la laverie qui tourne à près de 100 % de ses capacités.Comme le rappelle fort bien le géologue Raphaël Pacta : « Valoriser le minerai induré était une nécessité ».

Le contat qui marque le tournant decifif de la voie seche est assez eclairant: « Jusqu’en 2018, le minerai le plus dur de Moanda était délaissé, en raison de ses caractéristiques physiques : un faciès trop induré par le contact de l’eau au cours de plus de deux milliards d’années d’évolution géologique propre à ce gisement situé sur les plateaux du Haut-Ogooué. L’exploitation se concentrait essentiellement sur les très abondants minerais classiques, plutôt argileux. Un minerai de haute teneur certes, de l’ordre de 30 %, mais qu’il convient de concentrer en éliminant les argiles et les matières non minéralisées par une phase de transformation minéralurgique sophistiquée réalisée à la laverie de Moanda (par débourbage et tri granulométrique par criblage). A la sortie, la teneur en manganèse atteint 46 %, parfois plus… Une étape qui permet d’augmenter la valeur marchande du manganèse contenu de 40 % » peut-on lire sous la Plume de la redaction d’Eramet. La valeur marchande du minerai est depuis lors en forte hausse.  Le CMM met à disposition un crible qui n’était plus utilisé, du matériel qui permet en deux mois de lancer un test capable de démontrer la faisabilité de la voie sèche. Remis en état, le vieux crible vibre, râle, crisse mais il fait le job. La production atteint 50 000 tonnes en quelques mois. Puis 500 000 tonnes en 2019. La production par voie sèche va tres rapidement repondre aux attentes les espoirs placés en elle. Il faut du gros matériel : des concasseurs et des cribles mobiles sont aussitôt commandés en Irlande, tandis que la formation des équipes est lancée en parallèle.